OÙ FINISSENT NOS VÊTEMENTS ?

© Zoe Leonard, Analogue

C’est la question que s’est posée l’artiste américaine Zoe Leonard en photographiant de 1998 à 2009 des commerces new-yorkais pour son grand projet Analogue.

New York et ses boutiques y sont le point de départ d’une filature photographique de produits manufacturés exportés vers l’Europe de l’Est, l’Afrique, Cuba et le Mexique…

Ce travail porte d’abord sur la disparition progressive de toute une «iconographie» typiquement américaine (les vitrines traditionnelles des magasins de East Village disparaissant au profit de la gentrification de New York), mais s’inscrit également dans une réflexion plus large sur les mutations des chaînes de production et de distribution du commerce international. (source : paris-art.com)

 

ballots de vêtements
chemises de couleurs

Longtemps portée par l’activisme politique, Zoe Leonard est désormais « déchirée » entre le choix de se retirer pour « vivre une vie contemplative », et celui de rester « une citoyenne du monde ». Frustrée par l’activisme qui exige de « constamment répondre au pouvoir des autres », elle voit cependant Analogue comme un travail de « conscience sociale ».

L’art ? Il est pour elle « un espace plus fluide et moins fermé pour tenter de répondre à des questions comme : qui sommes-nous, que faisons-nous, et que permettons-nous qu’il advienne ? » (source : Le Monde)

 

It means: An allegory for globalization, Leonard’s photographic series is the result of a peripatetic process that led her from the declining mom and pop shops of New York City to roadside markets in the Middle East, Africa, Eastern Europe, Cuba, and Mexico, tracing the circulation of recycled merchandise. (hauserwirth.com)

Et pour nourrir votre réflexion, jusqu’au 15 février, vous pouvez regarder en replay sur France 5 « Sur le front – Où finissent nos vêtements ? » : Les vêtements déposés dans les bennes de collecte sont majoritairement exportés dans des pays pauvres où ils sont à nouveau commercialisés. Les plus abimés d’entre eux finissent leur voyage dans des décharges à ciel ouvert puis dans les océans…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *