CHOISIR MAINTENANT

© Vogue “Environmental Crown of Virtue”

Au lendemain de la COP26 et quelques mois après la publication du dernier rapport du Giec, l’ADEME présente son étude prospective baptisée «Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat».

La neutralité carbone à l’horizon 2050 appartient désormais au langage commun des politiques climatiques internationales, européennes, nationales. Mais si sa définition est à peu près partagée, le chemin pour l’atteindre reste encore flou, voire totalement inconnu, pour la plupart des décideurs et des citoyens.

Avec cette étude, l’ADEME propose de soumettre au débat, à la veille de l’élection présidentielle de 2022 et en amont des délibérations collectives sur la Stratégie Française Énergie Climat, 4 chemins « types », cohérents et contrastés, pour conduire la France vers la neutralité carbone :

S1 voit les habitudes alimentaires modifiées (un tiers de la population ne mange plus de viande), optimise le bâti existant, pousse la rénovation énergétique… Les émissions chutent et les puits naturels (forêts…) suffisent.

S2 prévoit une sobriété plus concertée, un soutien aux circuits de proximité, un retour des villes moyennes où tout est accessible… La demande énergétique est divisée par deux et il faut capter le CO2 des industries lourdes.

S3 et S4 sont tournés vers les technologies. S3 : biomasse pour l’énergie, planification de type haussmannien (on déconstruit et on reconstruit), les transports sont électriques mais leur usage change peu… Il faut recourir à des puits de CO2 technologiques, notamment les dispositifs de capture et stockage.

S4 modifie à peine nos modes de vie (domotique, transports connectés…) et tente d’en réparer l’impact, notamment avec des technologies de captage de CO2 dans l’air, pas encore au point.

Ces différents scénarios soulèvent cinq grandes problématiques autour desquelles il faudra statuer :

  1. La sobriété, jusqu’où ?
  2. Qu’est-ce qu’un régime alimentaire durable ?
  3. S’appuie-t-on exclusivement sur des puits naturels de carbone ?
  4. Quelle économie du bâtiment demain ?
  5. Quel modèle industriel sera mis en place ?

En bref, cette étude nous prouve :

que la neutralité carbone est possible mais repose sur des paris forts,

qu’il est impératif d’agir dès maintenant,

qu’elle nécessite une planification orchestrée et des transformations entre l’Etat, les territoires, les acteurs économiques et les citoyen.ne.s,

que la réduction de la demande en énergie, et donc des biens et des services, est le facteur clé pour l’atteindre,

que l’industrie va devoir se transformer,

que le vivant est l’un des atouts principaux de cette transition,

que l’adaptation des forêts et de l’agriculture devient prioritaire pour lutter contre le changement climatique,

que la pression sur les ressources naturelles varie d’un scénario à l’autre et devra être statuée,

et que les énergies renouvelables sont indispensables.

Et vous, quel chemin souhaitez-vous emprunter ?

It means: A zero carbon France in 2050: the debate on sobriety is essential.

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